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Formation Angers, référence du bien-vivre en ville ?

« Si pour les écologues, la biodiversité est le premier moteur de la ville durable, le second, à mon sens le plus important, est celui de la santé » estime Gilles Galopin, enseignant-chercheur. (c)Isabelle Cordier « Si pour les écologues, la biodiversité est le premier moteur de la ville durable, le second, à mon sens le plus important, est celui de la santé » estime Gilles Galopin, enseignant-chercheur. (c)Isabelle Cordier

Une nouvelle spécialisation d'ingénieur en paysage et une étude sur les bénéfices apportés aux citadins par le végétal démarrent à la rentrée.

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Une nouvelle spécialisation d'ingénieur en paysage et une étude sur les bénéfices apportés aux citadins par le végétal démarrent à la rentrée.

En juillet 2017, lors de l'inauguration, en gare d'Angers (49), de la forêt suspendue (voir le Lien horticole 1025, du 30 août 2017, p. 7), Gilles Galopin, enseignant-chercheur à Agrocampus Ouest, a annoncé le démarrage d'une nouvelle spécialisation d'ingénieur en paysage et d'une étude sur les bénéfices apportés aux citadins par le végétal. L'objectif ? Capitaliser les savoir-faire et les connaissances pour faire d'Angers la ville référence du bien vivre en milieu urbain.

Options au choix Pour cette rentrée, Agro Campus Ouest et Agro Paris Tech accueillent donc 28 étudiants en ingénierie des espaces végétalisés urbains. Cette spécialisation de 2e année (M2) est ouverte aux diplômés en paysage ou en horticulture. Au programme, un an pour acquérir les connaissances des écosystèmes nécessaires à l'identification des fonctions et des usages du végétal en ville. Après le tronc commun, trois options « urbaines » seront à choisir : innovations végétales, agriculture ou gestion durable des espaces végétalisés. À l'issue des six mois de stage pour la soutenance du mémoire d'ingénieur, les diplômés disposeront d'une formation adaptée aux nouveaux besoins des collectivités et des entreprises de travaux publics, aménageurs et promoteurs immobiliers notamment.

La santé, moteur de la ville durable En parallèle, Gilles Galopin initie une thèse sur les relations entre les espaces végétalisés urbains et le bien-être de la personne. Il s'agit d'analyser objectivement l'impact du végétal sur la santé. Si pour les écologues, la biodiversité est le premier moteur de la ville durable, « le deuxième, le plus important, est celui de la santé », estime l'enseignant-chercheur.C'est pourquoi, à partir de septembre, un programme de recherche opérationnelle, en partenariat avec les acteurs régionaux, sera mené pendant cinq ans dans le quartier d'Angers Saint-Laud. Un lieu en cours de dynamisation, à la population très variée, propice à la mise en place d'indicateurs pour mesurer l'ensemble des services éco-systémiques. Pour 2017 - 2018, grâce à l'amorçage financier de l'agence régionale de santé, le programme se focalisera sur la santé mentale.Les mesures comportementales et psychologiques porteront sur trois niveaux de stress : celui qui est subi au quotidien en extérieur, habituel dans une agglomération, celui ressenti au sein d'un environnement professionnel, et celui généré par une situation post-pathologique avec un séjour en centre de soins.Les résultats obtenus permettront d'ajuster le niveau de médiation végétale afin d'améliorer le bien-être des personnes. Dans les deux premiers cas, il s'agit souvent d'une médiation implicite par l'esthétisme, avec des aménagements plus ou moins élaborés, alors que pour le milieu médicalisé, il faudra plutôt créer un jardin thérapeutique.

Ainsi, les scientifiques et les entreprises disposeront d'outils objectifs d'aide à la décision, au management et à l'évaluation des impacts sociaux, écologiques et économiques des projets d'urbanisme, pour une ville verte et durable.

Isabelle Cordier

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